URBANISTE & DESIGNER
CONCEPTION PAR LE CLIMAT EN



Savez-vous qu’il est possible de « peigner » le vent ?



Illustration


Du point de vue climatique, construire le long du littoral n’est pas si simple car une multitude de facteurs affectent les climats locaux le long des côtes.

La présence de grandes étendues d’eau modifie la couche limite, ce qui génère des vents plus forts et réguliers, ainsi que de nombreuses brises (brise de mer, de terre, etc.).

Les vents qui passent au-dessus de la mer ou de l’océan sont aussi chargés d’aérosols, et notamment de particules de sels.

La présence de vents marins salés avait été identifiée lors de la conception de certaines grandes stations littorales.

C’est notamment le cas de la Grande-Motte, qui a été conçue dans les années 1960 et dont l’urbanisme permet de se protéger des effets néfastes des vents marins salés.

Pour la Grande-Motte, l’architecte Jean Balladur a conçu ce qu’il appelle un « peigne de béton » en disposant les bâtiments en quinconce afin de générer des turbulences.

Son idée était de protéger les circulations piétonnes de l’inconfort thermique provoqué par le vent marin en hiver, mais aussi de limiter l’impact des aérosols salés sur la végétation.

Son « peigne à vent » est particulièrement efficace, car certaines façades fixent près de 4 kg de sel par m2 et par an aujourd’hui !

En ce qui concerne les vents, la Grande-Motte est donc un exemple de conception urbaine bioclimatique.

Le cas des vents marins salés montre l’importance de concevoir à partir du climat local.

Combien de projets s’en tiennent à des paramètres climatiques génériques ou très simplifiés ?



Sources : J. Balladur.

Image : BlueBreezeWiki (Wikimedia), CAUE 66, J. Balladur.






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