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CONCEPTION PAR LE CLIMAT EN



Connaissez-vous la différence entre un climat et un microclimat ?



Illustration


Il m’arrive parfois de lire des expressions du type « microclimat du globe terrestre » ou même « microclimat de la ville de Paris ». Elles traduisent toutes des confusions dans la compréhension de l’ordre de grandeur des phénomènes climatiques et microclimatiques.

Les climatologues distinguent généralement 4 échelles de climat, qui se distinguent par l’influence plus ou moins importante des surfaces, du substrat et des facteurs topographiques et orographiques. Tout d’abord il y a le climat global, parfois nommé « macroclimat », qui englobe toutes les grandes circulations atmosphériques (courants marins, jets, etc.) et qui est modélisé par les météorologues.

À une échelle plus basse, on trouve le climat régional, qui se distingue par l’influence des facteurs orographiques et régionaux (océan, montagne…) et qui est aussi l’objet de la météorologie.

Si l’on s’intéresse à une échelle plus fine et d’une dizaine de kilomètre, on trouve le climat local qui témoigne de l’influence des surfaces et de la couche limite : la ville de Paris produit un climat local caractéristique. L’étude des climat locaux mobilise des modèles numériques avec des mailles beaucoup plus fines, comme ceux utilisés par l’équipe de Valéry Masson par exemple.

Enfin, à une échelle d’une dizaine à une centaine de mètres, on parle de microclimat qui est caractérisé par la nature des surfaces adjacentes. Par exemple, il existe des microclimats différents pour chaque rue de Paris, en fonction de son orientation, de sa profondeur, de son imperméabilisation, etc.

Les microclimats sont étudiés par les microclimatologues : pour les modéliser numériquement, il faut utiliser des modèles encore plus précis avec une maille de quelques mètres.

J’espère que ces quelques explications seront utiles pour mieux comprendre les climats et leurs nuances !



Sources : M. Sorre, R. Geiger, M. Yoshino, G. Escourrou.

Image : C. Gaillard, d’après M. Yoshino, 1961.






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