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Est-ce que la vue et l’ouïe influencent le confort thermique ?



Illustration


La vidéo d’un feu de cheminée filmé en plan fixe a été la série la plus regardée sur Netflix le jour de Noël et a été classée 7ème dans le monde.

Ce fait n’a rien d’anecdotique quand on connaît la symbolique associée au feu, bien analysée par Gaston Bachelard dans l’ouvrage « La Psychanalyse du feu ».

En architecture, l’importance du feu a été étudiée par Reyner Banham et plus récemment par Luis Fernandez-Galiano dans le livre « Fire and Memory » qui mériterait d’être traduit en français.

Ces auteurs s’accordent sur le fait que le foyer constituait un centre de gravité en architecture.

Ils affirment que sa disparition au profit d’autres modes de chauffage a profondément modifié l’usage des espaces.

Mais ce qui frappe le plus, ce sont les témoignages qui expliquent le succès de cette vidéo d’un simple feu de cheminée le jour de Noël.

Le Parisien rapporte les propos d’une habitante de Bretagne qui affirme que la vidéo du feu lui donne « l’impression qu’il fait encore plus chaud pendant les soirées de réveillon ».

L’image et le son du feu qui crépite sembleraient avoir un certain pouvoir de suggestion qui permettrait de rendre un espace plus « chaleureux » sans effectivement le réchauffer.

Indépendamment de son efficacité calorifique (souvent très faible avec un feu ouvert), le fait d’entendre et de voir un feu permettrait d’améliorer le confort global en hiver.

On parle de confort global pour inclure l’ensemble des paramètres du confort (acoustique, lumineux, etc.) en plus du confort thermique.

De l’avis des spécialistes, il existerait des mécanismes de suggestion et de compensation subjectifs qui influencent considérablement le confort global.



Sources : G. Bachelard, R. Banham, L. Fernandez-Galiano, S. Marot.

Image : Unsplash, Hayden Scott






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