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Quand la pluie nous rappelle que les villes sont de véritables déserts…



Illustration


Légende : 1. Evaporation ; 2. Ruissellement ; 3 Eau utile ; 4 Eau infiltrée vers les nappes





En 1947, le climatologue et météorologue américain Helmut Landsberg affirmait que les villes modernes produisent « un microclimat spécial qui ressemble étroitement à celui d'un désert minéral ».

Selon lui, le ruissellement généré par l’imperméabilisation des surfaces urbaines transforme le climat local des villes et produit des conditions hydrologiques semblables à celles observées dans un désert ou un oued.

En période estivale, Landsberg expliquait alors que le ruissellement empêchait les villes de bénéficier de l’évaporation de l’eau pour leur rafraîchissement. Il décrivait alors, sans vraiment le savoir, la principale cause du phénomène d’îlot de chaleur urbain.

Landsberg estimait que l’équivalent d’une puissance de rafraîchissement de 5 000 Watts par m2 et par an était ainsi perdu à cause du ruissellement.

Alors que les inondations en période de sécheresse se multiplient et que l’on sait désormais que plus de 50 % des précipitations captées par une ville ruissellent (voir image), l’importance de la gestion intégrée de l’eau en ville reste trop sous-estimée.

Peu importe que l’on parle de ville « poreuse » ou « spongieuse », la désimperméabilisation est devenue un impératif climatique pour lutter contre l’ICU et plus généralement pour que nos villes ne soient plus des déserts.



Sources : H. Landsberg, C. Piel

Image : SYMASOL, « Gestion des eaux pluviales. Guide pour la mise en œuvre de techniques alternatives »






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